La sieste diurne est un besoin physiologique de l’organisme. Elle se veut un moyen facile, mais souvent négligé, de rehausser son énergie, sa vigilance et son bien-être général. Ce bref moment de repos est trop souvent occulté par de nombreux adultes. Qu’en est-il de la pratique de la sieste par les étudiants en médecine ?
Enquête descriptive réalisée par un questionnaire anonyme ayant porté sur 422 étudiants de 2e année du cycle de graduation des études de médecine de l’université Ferhat Abbas–Sétif1.
106 (25,1 %) étudiants font la sieste diurne et sont répartis comme suit : 81 étudiants de sexe féminin contre 25 de sexe masculin avec un Odds Ratio de 3/1. 10,3 % font régulièrement la sieste durant le week-end, 24,5 % la font occasionnellement durant le week-end, et 65 % la font occasionnellement durant le week-end et les jours de semaine. Les raisons de la non pratique de la sieste ont été le manque de temps et l’impression négative de la sieste perçue par les étudiants qui la considère comme une marque de paresse ; ont été rapportés dans 89 % et 31,2 % des cas respectivement. 34,9 % de la population d’étude qui font la sieste, la font en début d’après-midi contre 65 % qui la font en fin d’après-midi. Les durées de la sieste rapportées ont été de 30 à 90minutes. Tous les étudiants qui font la sieste diurne ont rapporté la notion d’amélioration de leur performances physique, cognitive et leur rendement scolaire.
Il est illusoire de croire que l’on peut être aussi éveillé, productif et vigilant du matin au soir ! Une courte sieste de seulement 10 à 20minutes, au bon moment de la journée, peut avoir des bienfaits qui rapportent beaucoup sur la santé des étudiants en si peu de temps. Elle stimule leur capacité d’apprentissage, améliore leur vigilance, leur concentration ainsi que leur mémoire. Et leur permet d’améliorer le processus de récupération et de contrecarré l’effet négatif de la privation partielle de sommeil en cas de dettes de sommeil. Mais peut aussi avoir des effets bénéfiques à long terme notamment en améliorant leur productivité, en renforçant le système immunitaire, et en diminuant le risque de maladies cardiovasculaires.
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Publié par Elsevier Masson SAS.